Liesbet Dhaene (N-VA) dénonce la politique en coulisse de la commission d’enquête Samusocial

Door Liesbet Dhaene op 22 februari 2018, over deze onderwerpen: Samusocial

Liesbet Dhaene dénonce la politique en coulisse de la commission d’enquête de Samusocial dans une lettre au président du Parlement bruxellois, Charles Piqué.

 

 

 

 

 

Monsieur le Président,

 

 Hier, en ma qualité de membre de la commission d’enquête Samusocial, j’ai appris incidemment dans les couloirs qu’il y avait une conférence de presse concernant le Samusocial. À mon grand étonnement, il s’agissait d’une conférence de presse durant laquelle le bureau de la commission d’enquête au grand complet présentait « ses » recommandations. Seuls les journalistes étaient autorisés à poser des questions, et non des membres de la commission d’enquête. Le président de la commission d’enquête m’a retiré la parole.

À ma connaissance, le fait que le bureau d’une commission d’enquête, qui est compétent pour l’ordre des travaux de la commission, présente de sa propre initiative aux médias un rapport qui n’a pas encore été débattu, et à plus forte raison approuvé, par la commission d’enquête compétente, est totalement inédit.

Il s’agit tout d’abord d’une infraction flagrante au règlement d’ordre intérieur de la commission d’enquête parlementaire concernant la gestion du Samusocial. Les dispositions régissant les relations avec les médias stipulent clairement que ces relations passent uniquement par le président au nom de la commission d’enquête (et donc pas du bureau).

En outre, cette attitude constitue une grave atteinte à mes droits en tant que membre de la commission d’enquête. Les recommandations d’une commission d’enquête doivent être prises par TOUS les membres de la commission d’enquête, membres démocratiquement élus du parlement. Que dans le cadre d’une commission d’enquête parlementaire, des recommandations aient été prises et communiquées par un club restreint, trié sur le volet et privilégié, renvoie une image particulièrement négative de notre parlement et de sa dimension démocratique.

À l’évidence, la politique d’arrière-boutique est tellement enracinée à Bruxelles que, aussi cynique que cela soit, elle est même appliquée au sein d’une commission d’enquête parlementaire sous la forme de pratiques irrégulières découlant d’une culture politique de favoritisme, self-service et… politique d’arrière-boutique. Les recommandations visant à éviter la politique d’arrière-boutique dans le futur sont prises dans l’arrière-boutique. Cela en dit long sur les partis politiques concernés, à savoir les partis de la majorité et les partis d’opposition bruxellois Groen/Ecolo et MR.

Je vous demande donc formellement et instamment, en votre qualité de président du parlement et de gardien de la dimension démocratique et correcte des activités parlementaires, de rappeler à l’ordre le président de la commission d’enquête et les membres du bureau.

Je vous prie d'agréer, Monsieur le Président, l'assurance de ma haute considération,

 

Liesbet Dhaene

Représentante au Parlement de la Région de Bruxelles-Capitale

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